La capitale économique du Cameroun a vibré durant six (06) jours soit au 1er au 6 avril au rythme des saveurs halieutiques à l’occasion de la 4ème édition de la fête du poisson Ndema La Sue.
Placée sous le thème « Valorisation du Poisson 237 : La place des femmes dans la démarche qualité », cette foire a mis en exergue le rôle stratégique des femmes dans la filière poisson. C’est à l’esplanade de Carrefour Market Bonamoussadi que s’est déroulée cette célébration culinaire et culturelle. Le lieu a accueilli une diversité d’acteurs venus valoriser les produits halieutiques camerounais. il s'agissait notamment des pêcheurs, des pisciculteurs, des restauratrices, chefs de cuisine, mais aussi des experts de la grande distribution, des institutions publiques et privées, des ONG, des établissements financiers, ainsi que des professionnels du numérique et des collectivités territoriales décentralisées.
Ndema La Sue ne s’est pas contentée de promouvoir le poisson comme aliment ; il est inscrit comme un véritable levier de développement économique, notamment pour l’emploi des jeunes et l’autonomisation des femmes. Des démonstrations culinaires, des expositions, des conférences et des ateliers ont permis de souligner la richesse patrimoniale des produits de la mer et des eaux douces camerounaises. " C'est un moment de partage d'expérience unique entre nous les passionnés de la cuisine en particulier de la braise", témoigne une jeune restauratrice sur les lieux.L’événement a été également l’occasion d’initier des discussions sur la structuration du secteur, la qualité des produits, et le renforcement des chaînes de valeur. Les participantes, en particulier les femmes, ont exprimé leur volonté d’être davantage intégrées dans la dynamique de professionnalisation et de modernisation du secteur. Cette 4e édition, riche en échanges, en découvertes et en saveurs, s’est achevée sur une note positive. Elle augure d’une prise de conscience collective quant à l’importance de valoriser le poisson "made in Cameroon" tout en plaçant les femmes au cœur des enjeux de qualité et de durabilité.
Pour rappel, le Cameroun dispose d’un immense potentiel halieutique, avec 4 millions d’hectares de plans d’eau et 400 kilomètres de côtes maritimes. Pourtant, seulement 40% de la demande nationale estimée à 500 000 tonnes de poisson par an est actuellement satisfaite par la production locale et des initiatives de ce type, peuvent impulser le changement.
Martin Pii ( Stagiaire)