Le Tour Cycliste International du Cameroun s’est achevé le 15 juin dernier par l’étape Ngoulmakong-Yaoundé. Une 21e édition marquée à la fois par des moments forts sur le plan sportif et quelques couacs organisationnels, sur lesquels Jean Baptiste Biaye, directeur de la communication de la Fédération Camerounaise de Cyclisme, revient pour VOLUM’3.
VOLUM’3 : Monsieur BIAYE, après l’annulation du passage du Tour à Douala, comment les autorités et les populations ont-elles réagi ?
JEAN BAPTISTE BIAYE : Au nom de la Fédération, je remercie les populations de la côte, en particulier celles de Douala, ainsi que nos amis Bex et Kiner pour leur confiance. Mais je veux surtout souligner l’engagement du Gouverneur de la région du Littoral, qui nous a accueillis dans le département de l’Océan, son lieu d’origine. Un geste fort de solidarité qui témoigne de son attachement à notre organisation.
VOLUM’3 : L’annulation de la 7e étape a été un moment délicat. Quelle est votre analyse ?
JEAN BAPTISTE BIAYE : C’est une déception pour tous. Les responsabilités sont partagées. Mais il est inutile de chercher des coupables. Le plus important est de tirer les leçons. Le Cameroun doit être à la hauteur des standards internationaux. La Fédération a publié une mise au point, suffisante pour apaiser les tensions. Il s’agit maintenant d’éviter que cela ne se reproduise.
VOLUM’3 : Quel est votre regard sur le niveau de la compétition cette année ?
JEAN BAPTISTE BIAYE : Le cyclisme a ses imprévus, c’est la nature même du sport. Le niveau de cette édition était très élevé. Félicitations aux vainqueurs. Le Cameroun est une grande nation de sport, respectée pour cela. Même si nous avons perdu le maillot jaune cette année, nous l’avons porté fièrement l’an dernier. Rien n’est jamais joué d’avance. L’important, c’est de rester fort et d’apprendre.
VOLUM’3 : Quel bilan tirez-vous globalement de l’organisation ?
JEAN BAPTISTE BIAYE : Aucune organisation n’est parfaite. Mais nous avons mené cette édition à terme sans incident majeur. Je remercie sincèrement toutes les autorités – administratives, municipales, régionales – ainsi que les forces de défense et de sécurité, pour leur professionnalisme. Leur implication prouve l’importance accordée à cette compétition, organisée sous le haut patronage du Président de la République et supervisée par l’UCI.
VOLUM’3 : Que retenez-vous des performances des coureurs camerounais, notamment Boris Tientcheu et Clovis Kamzong ?
JEAN BAPTISTE BIAYE : Nous avons porté le maillot jaune du début à la huitième étape, y compris celle annulée. C’est une performance remarquable de Boris Tientcheu, un ancien de la SNH Véloclub qui évolue aujourd’hui en équipe nationale. Il mérite qu’on mise sur lui. Quant à Clovis Kamzong Abesolo, sa remontée lors de l’avant-dernière étape a été spectaculaire. Dommage qu’il ait manqué un peu plus de solidarité entre les trois équipes camerounaises, car cela aurait pu nous offrir une victoire finale
Propos recueillis par JIRESSE NGUEPI (Stg)