La sixième édition du Salon du Génie et Talent de l’Étudiant Camerounais (Getec) s’est tenue du 18 au 21 juin dernier à l’Université de Douala, avec 75 prototypes, 42 startups et 19 projets d’entreprises soumis à l’appréciation du Gouvernement et au public.
Durant quatre (04) jours, les étudiants de l’ensemble des universités privées et publiques du Cameroun, se sont réunis au complexe Ngando Mpondo (complexe de la professionnalisation) du campus 2 de l’université de Douala pour soumettre à l’appréciation du jury, leurs projets entrepreneuriaux. En effet, du 18 au 21 juin 2024, ladite institution universitaire a accueilli la sixième édition du Getec (Génie et Talent de l’Étudiant Camerounais) qui s’est installé au sein du système universitaire du Cameroun depuis plusieurs années. A travers ce concours de création des projets, l’activité d’incubation qui s’est installée en milieu universitaire est aujourd’hui une activité incontournable dans le système d’enseignement. D’où le statut « d’Etudiant-entrepreneur ». De ce fait, 247 étudiants venus de 20 Institutions publiques et privées d’enseignement supérieur, ont confronté 75 prototypes, 42 startups et 19 projets d’entreprises lors de cette grande messe de la créativité.
Tout en s’alignant sur la voie de l’édification de l’« Université-Entreprise », le Pr Marcel Fouda Ndjodo, Commissaire Général du Salon du Getec, a rappelé que l’Université est désormais le lieu par excellence d’incubation de futurs promoteurs d’entreprises et d’emplois innovants. Or, après avoir franchi la phase de la conception du projet, ces étudiants très souvent, disent être confrontés à l’épineux problème de levée de fonds pour l’implémentation de leur entreprise. Ce qui justifie le choix du thème axé sur « le financement et l’accompagnement juridique, fiscal, administratif et technique des entreprises universitaires ». Tout de même dans ses propos, le Commissaire Général du Salon du Getec a rappelé que la banque n’est pas « un bon samaritain ». Elle est à la recherche du profit, « l’étudiant-entrepreneur doit se démarquer par l’originalité de son projet pour espérer un financement des banques ou de l’Etat » a-t-il poursuivi.
C’est également la vision de la directrice générale du programme Leadership, Émilie Fotsam. « La banque ne peut pas accorder un financement à un étudiant-entrepreneur si elle n’est pas certaine que son projet soit viable du point de vue du fonctionnement qui a été éprouvé sur le terrain ». Ce salon du Getec a été l’occasion pour les bailleurs de fonds comme UBA Cameroun, Zenith assurance (…) de recommander aux porteurs de projets de faire le premier pas. « La banque est une entreprise commerciale. Il est important de porter son projet à un certain niveau pour pouvoir obtenir des financements qui peuvent vous aider à le développer », dit Jean-Paul Tchoungui, Directeur du crédit de UBA Cameroun. Cet évènement universitaire essentiellement basé sur l’entrepreneuriat estudiantin, permet à l’étudiant camerounais d’exprimer ce qu’il a obtenu et qu’il a développé à travers le travail. « Les étudiants doivent exprimer leur talent uniquement dans l’intérêt supérieur de la Nation, et pas pour autre chose » s’exprime le Recteur de l’Université de Douala.
Comme l’a souligné le ministre de l’enseignement supérieur lors de la cérémonie d’ouverture, « le Getec n’est plus une simple compétition interuniversitaire ». Il s’agit d’un important événement qui donne l’occasion à l’Université camerounaise dans son ensemble, d’exposer au public l’immense talent de créativité, d’innovation et d’entrepreneuriat des jeunes portant le statut d’étudiant-entrepreneur. D’où sa volonté de détacher le Salon du Génie et Talent de l’Étudiant Camerounais des Jeux Universitaires et d’en faire une activité à part entière. Dans son nouveau paradigme, l’activité devient avant tout, une plateforme de rencontre et de discussions d’affaires entre les chefs d’entreprises en quête de projets innovants, les potentiels investisseurs et les futurs leaders d’industrie, en incubation dans les universités. Le Pr Jacques Fame Ndongo, a émis le souhait que des vases communiquant relient les entreprises et les universités, afin de mettre sur le même diapason la connaissance et le savoir entrepreneurial.
Charles Totchum