L'annulation inattendue de la 7ème étape du Tour Cycliste International du Cameroun 2025 à Douala a déclenché une vague de réactions, notamment un communiqué de la Communauté Urbaine de Douala, que la Fédération Camerounaise de Cyclisme (Fécacyclisme) qualifie d'« élucubrations et contre-vérités » truffées d'accusations « non fondées ». La Fécacyclisme, par l'intermédiaire de son Dircom, Jean Baptiste Biayé, tient à rétablir les faits et à clarifier sa position.
La Fécacyclisme insiste sur le fait que la Communauté Urbaine de Douala (CUD) avait été dûment informée et sollicitée en amont de l'événement. Dès le 13 mai 2025, la Fédération avait officiellement notifié par écrit la Mairie de Douala de l'organisation du Tour Cycliste International du Cameroun et du critérium de 106 km prévu le 11 juin 2025 dans la ville. Cette correspondance, dont la Fécacyclisme affirme détenir une preuve de décharge datée du 14 mai 2025, précisait le circuit envisagé et les dates de la compétition.
Plus important encore, l'instance du cyclisme Camerounais, avait identifié et communiqué à la CUD des « points critiques sur la chaussée » après plusieurs reconnaissances de terrain par ses équipes techniques. Ces informations cruciales, ainsi que les attentes de la Fédération pour le succès de l'événement, avaient été partagées avec les autorités administratives, municipales, régionales et les Forces de Maintien de l'Ordre du Littoral et de Douala. Une réunion préparatoire présidée par le Gouverneur de la région du Littoral, Monsieur Samuel Ivaha Diboua, en présence du président de la Fécacyclisme, Monsieur Honoré Yossi, avait même eu lieu pour discuter de ces aspects.
Les attentes de la Fécacyclisme envers la Mairie de Douala étaient claires : la réhabilitation de la chaussée du circuit fermé, la mise à disposition de deux tentes de 100 places avec chaises pour le départ et l'arrivée, la sonorisation, et même un prix spécial de la Mairie pour le meilleur cycliste camerounais.
Cependant, la réalité sur le terrain fut tout autre. La Fécacyclisme dénonce un manque flagrant de préparation de la part de la CUD. Les engins de la Communauté Urbaine n'ont commencé à "bricoler" la fermeture des trous sur la chaussée que la veille de la course, à 4h du matin. Quant aux tentes et aux chaises, elles n'ont été fournies qu'à midi, bien après l'arrivée du Gouverneur de la région et de son état-major, contraints de s'abriter dans un hôtel faute d'installations adéquates.
Pour la Féderation, cette situation relève d'une « fuite en avant de la part de la Mairie » et met en lumière les « défaillances d'une gestion calamiteuse de la voirie urbaine de Douala ». La Fédération rappelle qu'elle n'est pas une entité en charge des travaux publics ou de l'aménagement urbain, et qu'elle ne dispose pas du budget nécessaire pour pallier les carences de l'infrastructure routière. Les responsabilités, selon la Fécacyclisme, incombent à chaque partie prenante.
En dépit de ces défis, la Fécacyclisme tient à remercier les autorités administratives, régionales, municipales et les Forces de Défense et de Sécurité des autres villes-étapes qui ont su garantir le succès de la compétition. La Fédération réaffirme la notoriété du Tour Cycliste International du Cameroun et la confiance que lui accordent la Confédération Africaine de Cyclisme et l'Union Cycliste Internationale, ces dernières ayant déjà inscrit quatre compétitions internationales organisées par la Fécacyclisme sur leurs calendriers de 2026.
La Fécacyclisme se positionne en victime d'un manquement aux engagements pris par la Communauté Urbaine de Douala, soulignant l'impact négatif de cette impréparation sur le déroulement d'une compétition de souveraineté sous le Très Haut Patronage du Président de la République. La mise au point de la Fécacyclisme vise à clarifier les responsabilités et à rejeter toute accusation de négligence de sa part.
Tina Andjongo