Pour cette 9ème édition, les Rado ont tenu le 14 juillet dernier, une rencontre entre les acteurs du secteur et les représentants de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) afin de réfléchir à une vision concertée du rôle stratégique du cinéma dans l’avenir culturel et économique de la région.
Depuis le 13 juillet, la capitale économique du Cameroun vibre au rythme des rencontres audiovisuelles de Douala (Rado), un événement majeur pour les professionnels, les passionnés du 7áµ art et les institutions culturelles du continent. L’édition 2025 met en lumière les enjeux économiques du cinéma africain, entre valorisation culturelle, éducation citoyenne et opportunités de développement. En présence de plusieurs sommités du cinéma africain à l’instar de Sylvestre Amoussou, de Jess Mbende, de Gilbert Balufu, le public présent a remis au gout du jour, des discussions sur les productions cinématographiques, et la vision de la Cemac sur la culture et le cinéma.
Pour la Cemac, il devient impératif d’accompagner cette dynamique à travers des politiques publiques adaptées, des financements structurants et une coopération régionale renforcée. Car au-delà de sa dimension artistique, le cinéma africain s’affirme comme un outil puissant de transformation sociale et économique. Il contribue d’abord à la reconstruction d’un récit africain authentique, loin des clichés imposés par des décennies de domination médiatique occidentale. À travers des histoires locales portées par des voix africaines, il participe à la décolonisation des imaginaires et à la promotion des identités culturelles régionales.
Cependant l’impact du cinéma ne s’arrête pas là. En tant qu’industrie en pleine expansion, il représente un levier économique stratégique pour les pays africains. La production de films génère des milliers d’emplois, développe des compétences techniques et artistiques locales, et attire des investisseurs de plus en plus intéressés par le potentiel du marché culturel africain. Les Rado 2025 apparaissent ainsi comme un carrefour d’idées, d’échanges et de stratégies pour redéfinir l’avenir du cinéma africain. L’enjeu est clair : faire du cinéma africain non seulement un miroir de la société, mais aussi un moteur de son progrès.