Le quotidien des mototaxis à Douala est fait de précarité, de dangers et de risques. Face à cette situation, l'association Le Village 2.0 a lancé le projet "Fiers au guidon", une initiative qui vise à transformer l'image et le rôle des mototaxis, en les rendant plus sûrs et plus professionnels. Soutenu par l'Ambassade de France au Cameroun et la Mairie de Douala, ce projet a été officiellement présenté lors d'une conférence de presse le 23 septembre à Douala. Loin de se limiter à de la formation, il s'agit d'un véritable programme de revalorisation de ces acteurs clés de la mobilité urbaine.
Un projet aux multiples facettes
Le projet "Fiers au guidon" repose sur une approche complète et novatrice :
Professionnalisation : Les mototaxis sélectionnés suivront des formations en conduite sécuritaire, en service client, en secourisme et en gestion de petite entreprise. En tant qu'ambassadeurs touristiques , ils recevront également une formation approfondie sur l'histoire de la ville, ses sites touristiques et ses meilleures adresses afin d'être des guides capables d'orienter et de renseigner les visiteurs. Une contribution qui va mettre en valeur les atouts de la métropole.
Une collaboration pour l'avenir
Comme l'a précisé Olivier Nkam Malongte, coordonnateur du projet, et Manon Bervas, représentante de l'Ambassade de France, cette collaboration entre l'association, la diplomatie française et les autorités locales souligne l'importance stratégique de cette initiative.
Les mototaxis ont accueilli ce projet avec un immense espoir. Tabate Matthias Simplice, président des mototaxis de Douala 4e, a encouragé ses confrères à saisir cette opportunité pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.
"Fiers au guidon" est plus qu'un simple programme de formation. C'est un engagement pour une ville plus sûre et plus accueillante, où la précarité fait place à la dignité et au professionnalisme. Douala est en train de réécrire son histoire, une histoire où le mototaxi n'est plus un simple chauffeur, mais un véritable ambassadeur.
Emma MUTO