Selon le ministre du Commerce du Cameroun, la réouverture de l’exportation du riz indien aura une implication intéressante sur le marché camerounais, car elle devrait permettre une meilleure maîtrise des prix pour les consommateurs, voire une baisse considérable des prix sur le marché.
A la suite de l’annonce du gouvernement indien, concernant la modification de la politique d’exportation du riz, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a adressé une correspondance le 27 septembre 2024, aux responsables des Services centraux et déconcentrés de son département ministériel avec pour objet « réouverture à l’exportation du riz indien ». Une nouvelle qui devrait avoir un impact significatif sur le marché camerounais. Car, cette décision du gouvernement indien, exonère le riz blanc du paiement des droits de sortie, contrairement au riz paddy, brun et précuit qui sont soumis à un droit de sortie de 10 %. En effet, ce pays d’Asie révèle détenir un stock important, auquel vient s’ajouter la nouvelle récolte qui est abondante. Cette réouverture de l’exportation du riz indien contribuera à « stabiliser » les prix sur le marché camerounais à rendre cette céréale plus accessible pour les ménages.
Ainsi, Luc Magloire Mbarga Atangana a instruit aux responsables des services centraux et déconcentrés concernés, « de prendre en compte cette nouvelle donne dans les opérations de contrôle et de régulation du marché, afin de mettre un terme à la spéculation naissante ainsi qu’à la dissimulation des stocks par certains opérateurs ». Cette opportunité devrait également contribuer à renforcer l’économie nationale en créant des opportunités commerciales pour les opérateurs économiques camerounais. « Tout ceci doit pouvoir se traduire par une meilleure maîtrise des prix au consommateur, voire leur baisse, dans la mesure où les stocks détenus par l’Inde sont particulièrement importants et que la nouvelle récolte est abondante », poursuit-il. Les entreprises camerounaises pourront ainsi importer du riz indien à des prix compétitifs et le revendre sur le marché local, générant des revenus et créant par la même occasion des emplois.
Pour tirer pleinement profit de cette opportunité, surtout à l’approche des fêtes de fin d’année, il est essentiel de sensibiliser les opérateurs économiques sur les nouvelles opportunités offertes par la réouverture de l’exportation du riz indien, selon le ministre du Commerce du Cameroun. Cela nécessitera une coordination étroite entre les services concernés et les opérateurs économiques. En rappel, le Cameroun a consommé 529 000 tonnes en 2022, pour une valeur de plus de 106 milliards de FCFA. Cette décision du premier exportateur mondial des céréales, de supprimer le prix plancher (559 075 FCFA/tonne) pour les exportations de riz non basmati devrait entraîner une vague de commandes en provenance d’Afrique. Il est donc important pour les autorités, de renforcer les contrôles aux frontières pour éviter les importations illégales et s’assurer que les importations de riz indien soient effectuées dans le respect de la réglementation en vigueur.
Charles Totchum